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Homélies et autres réflexions

Le blog du père Emmanuel

Homélie du 7ème dimanche du Temps Pascal

L’évangile d’aujourd’hui nous introduit dans cette longue et belle prière de Jésus au chapitre 17 de saint Jean. Elle se situe juste après le discours du Christ sur son départ, les persécutions qui s’abattront sur ses disciples et la certitude de la victoire en Lui. En effet, le chapitre 16 finit ainsi : « dans le monde vous avez de l’affliction, mais courage ! Moi, j’ai vaincu le monde. » Lorsque nous entendons le mot « monde » nous ne pensons pas nécessairement à la bonne chose, en fait, lorsque Jésus emploie ce terme, c’est pour désigner surtout ceux qui n’ont pas voulu « entrer dans la lumière » pour se mettre sous l’emprise du mal. Et il sait que ceux qui l’ont choisi vont devoir, souvent, affronter les incompréhensions et les persécutions de ceux qui ne comprennent pas ce choix.

Jésus va donc prier pour ses disciples. Peut-être qu’en lisant à la va vite cet extrait d’évangile, nous ne nous rendons pas compte de sa profondeur et de sa richesse. Effectivement il peut sembler assez compliqué à comprendre mais  ce qui est le plus important ici c’est ce mouvement que le Christ nous montre dans sa relation avec le Père et sa relation avec ses disciples. La relation de Jésus au Père nourri sa relation avec ses disciples. L’une ne peut exister sans l’autre car l’une est témoin de l’autre. Et le but c’est de recevoir la vie éternelle. Cette vie éternelle qui n’est rien d’autre que connaitre Dieu. La connaissance de Dieu. Voilà ce  qu’est la vie éternelle. Mais ce n’est pas une connaissance intellectuelle, mais la connaissance qui passe par la relation, cette relation qui nous fait reconnaitre l’autre, recevoir de lui le don qu’il a à nous faire et croire en lui car nous savons qui il est. Cette connaissance de Dieu que nous pouvons avoir est le fruit d’un évènement concret, la mort et la résurrection de Jésus Christ. C’est là l’ancrage même de notre foi ! C’est cet évènement qui donne sens au fait que nous soyons ici, c’est lui qui donne sens à notre foi et à notre vie de chrétien.

 « Maintenant, - dit Jésus - ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. » Donner, recevoir, reconnaitre, croire… ce sont les mots clés de notre foi. La foi, Nous la recevons, c’est un don, et comme tout don, nous sommes libres d’accepter ou pas. Et dans cette relation avec le Christ, accepter le don de la foi c’est le reconnaitre comme notre sauveur et croire en lui, malgré tout ce qui puisse nos arriver. Croire en lui c’est continuer de faire connaître son nom et l’amour de Dieu même si cela est cause aussi d’incompréhension ou de souffrance, comme nous avons entendu dans la première lecture, mais si nous sommes véritablement en Dieu, nous ne resterons pas indifférents à la souffrance et aux cris du « monde » et nous aurons une attitude ajustée. Il ne s’agit pas de partir en croisade, mais de faire régner dans le monde l’amour transformateur de Dieu. Et ainsi, comme le Christ a glorifié le nom du Père, son nom continue d’être glorifié par nous, ses disciples, et ça nous responsabilise. Nous devenons témoins. La mission de ceux qui sont à la suite du Christ est de manifester au monde l’amour juste et tendre de Dieu. Mais ils sont exposés aussi aux mêmes risques que Jésus (il nous suffit de voir l’actualité – l’attentat en Egypte contre les chrétiens coptes) et même s’il y a des risques, cela peut être vécu dans la joie car Jésus a donné aux siens l’assurance de la victoire car il est vainqueur. Et il est avec nous !

Soyons fiers d’être chrétiens ! Non parce que nous sommes plus importants que les autres, car nous ne le sommes pas, mais parce que nous avons en nous ce trésor qu’est la foi en un Dieu qui a donné sa vie pour nous, qui nous a aimés au point de venir jusqu’à nous et qui nous appelle constamment à être témoins de son amour dans le monde, surtout envers ceux qui sont mis à l’écart… et lorsque nous avons l’impression que nous n’avons pas la force d’aimer, rappelons-nous que le Christ nous a envoyé son Esprit Saint pour être notre défenseur, notre avocat, notre consolateur !

 

 

 

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