Homélies et autres réflexions
26 Juin 2018
Est-ce que vous vous rappelez quelle est la première question que nous posons aux parents lorsqu’ils présentent leur enfant au baptême ? « Quel nom avez-vous choisi pour votre enfant. » Et cela avant même de demander ce que les parents demandent pour l’enfant. Aujourd’hui, l’un des aspects de la liturgie de la Parole c’est justement la question du nom. « J’étais encore dans les entrailles de ma mère quand il [Dieu] a prononcé mon nom » nous dit le prophète Isaïe. Ensuite, dans l’évangile, nous voyons cette étonnante décision d’Elisabeth, confirmée par Zacharie, leur fils, fruit de la promesse de Dieu, ne sera pas appelé par un nom qui est déjà dans la famille (comme voulait la tradition), mais « il s’appellera Jean. »
Ce changement est aussi signe du passage de Dieu dans la vie d’Elisabeth et de Zacharie. Signe de ce passage de Dieu qui nous transforme. La rencontre avec Dieu, si elle est authentique, nous transforme profondément. Elle nous transforme et nous permet de voir le monde avec un regard plein d’Espérance. La rencontre authentique avec Dieu nous donne d’entrer dans une dynamique de « plus de vie ». Dans l’évangile que nous avons entendu, cette rencontre avec Dieu était tellement forte et authentique qu’elle a bouleversé même leurs traditions, leurs coutumes, leurs certitudes. Mais pour que Dieu puisse nous transformer profondément, il nous est nécessaire avoir le cœur disposé à le recevoir. Le fait nous avons cette affirmation « Jean est son nom » n’est pas qu’un détail d’une belle histoire, mais c’est la confirmation que Dieu fait de grandes choses même lorsque nous ne nous en attendons pas. Le prénom Jean veut dire justement « Dieu fait grâce ».
Le nom (prénom) nous rend singuliers, uniques, quelque part, il nous définit. Dieu nous connait par notre nom parce que pour lui nous sommes uniques. Il nous connait par notre nom car, par notre baptême, nous sommes investis d’une mission, celle d’être prêtres, prophètes et rois. Autrement dit, de porter l’humanité dans notre cœur, lui annoncer l’amour de Dieu et être au service de ceux qui ont le plus besoin. Bien souvent nous nous éloignons de Dieu car nous croyons avoir beaucoup de raisons pour cela. Bien souvent nous oublions que nous sommes faits pour cette relation privilégié avec ce Dieu qui nous aime et qui veut que nous soyons témoins de son amour. Et ce n’est que par cette relation avec le Seigneur que nous pouvons alors grandir dans la foi !
Lors du baptême, après la profession de foi des parents et parrains/marraines, encore une fois nous appelons l’enfant par son nom : (…) je te baptise au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. » Et c’est cette personne là qui reçoit ce beau cadeau de la foi appuyée sur la foi des parents et parrains/marraines. C’est cette personne-là qui devient prêtre, prophète et roi. C’est cette personne-là qui est transformée profondément mais cette transformation ne porte des fruits que si la relation avec le Seigneur est authentique.
Suite à notre baptême, quelle place donnons-nous à Dieu dans notre vie ? Comment nourrissons-nous cette relation ? Quoiqu’il soit la manière avec laquelle nous traversons notre existence, rappelons-nous que le Seigneur nous appelle chacun personnellement, par notre nom ! Car pour lui, nous sommes uniques !
(Is 49, 1-6 ; Ps 138 ; Ac 13, 22-26 ; Lc 1, 57-66.80)