homélies et autres réflexions
11 Août 2019
Nous avons une belle histoire de famille ! C’est bien cela que les lectures d’aujourd’hui nous révèlent. Une histoire pleine d’actes courageux, mais aussi des questionnements, d’hommes et de femmes qui ont osé faire confiance à une promesse malgré tout. Et qui n’ont jamais remis en cause les promesses de leur Dieu. Tout cela nous invite à vivre dans une confiance dont le signe premier c’est l’acte de veiller dans la Foi !
Ceux qui nous ont précédés, de près ou de loin, ont veillé dans la foi. Cette foi qui nous donne de « posséder ce que l’on espère ».
Abraham a quitté son pays au nom d’une promesse. Sarah est devenue mère de l’enfant de la promesse alors qu’elle pensait ne plus pouvoir gérer une vie. Le peuple hébreu, non sans épreuves, a marché dans le désert, conduit par la promesse de la Terre Promise et par leur foi en ce Dieu qui est la Vie. Et ils ont fait parce qu’ils ont su partager aussi bien le meilleur que le pire pendant leur marche.
Et leur confiance, leur foi, nous ont conduit jusqu’ici. Jusqu’à nous, car Dieu a accompli sa promesse en envoyant son Fils pour nous sauver. Mais Dieu est Dieu et il le fait selon ce qui est le meilleur pour nous. Jésus n’est pas forcément le Messie qu’ils attendaient, mais il est celui dont ils avaient besoin. Pour nous, c’est la même logique. Jésus n’est pas forcément celui que nous attendons, mais il est celui dont nous avons besoin. Et notre foi en lui nous permet de posséder ce que l’on espère. C’est-à-dire, la VIE !
Et c’est la vie, la promesse de Dieu qui repose sur chacun de nous. Cette vie qu’il nous donne par le baptême qui l’entrée dans sa vie divine. La vie qui nous permet de vivre le temps présent dans l’Espérance de la vie future, en Lui et par Lui. La vie qui jaillit, même si parfois nous avons l’impression que ce sont les ténèbres. C’est bien pour cela que nous aussi nous sommes invités à veiller. Invités à se poser en tenue de service. A être, devant le Seigneur, pour continuer cette belle histoire de famille.
Nous formons le corps du Christ, appelé à s’élargir, à se laisser bousculer, à vivre de cette vie du Christ. Ce corps qui n’est pas d’abord un ensemble de règles ni de lois, mais un ensemble de personnes. Chacune avec son histoire, ses épreuves, ses joies et ses peines. Chacune appelée à veiller dans la foi. Nous sommes ce corps, cette petite famille qui reçoit cette parole du Christ « sois sans crainte, petit troupeau : votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume. » Mais pour le recevoir, pour l’accueillir, il nous est nécessaire de faire de ce royaume promis, de faire de cette promesse, notre vrai trésor !
Où se trouve-t-il mon cœur aujourd’hui ? Quelle confiance avons-nous, dans le Seigneur, face aux déserts de nos vies ? Faire confiance ne nous dédouane pas de continuer notre marche. Et comment voulons-nous marcher ? Ensemble ou tout seuls ?
Cette belle histoire de famille qui est la notre, continue avec et par nous. Par nos actes et par nos gestes. Prenons quelques instants de silence pour préparer notre cœur et nous demander : aujourd’hui, où est-il mon cœur ? Quel est mon trésor ? Et laissons-nous regarder par ce regard aimant de Jésus qui nous invite à veiller, avec lui, dans la Foi pour former, ensemble, son corps qui est l’Eglise.
(Sg 18, 6-9 ; Ps 32 ; He 11, 1-2.8-19 ; Lc 12, 32-48)