Homélies et autres réflexions
14 Août 2019
La mort n’aura jamais le dernier mot! Nous pourrions résumer ainsi ce que nous célébrons aujourd’hui, l’assomption de la Vierge Marie au Ciel. La mort n’aura jamais le dernier mot parce que le Christ est ressuscité. L’assomption de Marie est un fruit de la résurrection de Jésus. Dieu « a préservé de la dégradation du tombeau le corps qui a porté son propre Fils. » Et son assomption au ciel inaugure l’assomption de l’humanité en Dieu. L’assomption de Marie est alors l’archétype même de ce qui nous attend. L’anticipation de notre vie avec Dieu.
Nous sommes le Peuple en marche sur Terre, des pèlerins de la foi. Bien souvent nous pouvons marcher à tâtons, guidés par cette foi qui nous anime mais parfois aussi, dans l’obscurité du doute, des questions. Marie se présente alors comme cette étoile qui nous guide vers le soleil sans déclin qu’est son Fils. Car elle aussi a marché en pélerine de la foi, sur cette Terre. Elle aussi a vécu la nuit de la foi lorsque son Fils était cloué au bois de la croix. Mais elle a toujours espéré en Dieu. Car elle sait que Dieu ne peut pas engendrer la mort.
Et c’est pour cela que cette solennité est la solennité de l’Espérance. Ce don de Dieu qui nous permet d’avancer, d’aller vers, pour être tirés vers le haut. Et cette Espérance prend, par Marie, le visage d’une femme. De cette femme par laquelle est entré dans le monde, le salut. Cette femme qui a porté la vie de toute l’humanité en son sein. Ainsi, l’assomption de Marie n’est pas seulement la contemplation d’un mystère de notre foi, mais l’appel, pour chacun de nous, à entrer dans la dynamique de la vie. L’appel à vivre dans cette Espérance et cette ouverture envers Dieu et envers les autres. Mais la vraie ouverture, celle du cœur et celle de l’âme. L’ouverture qui décentre, qui nous déplace. C’est reconnaître humblement et joyeusement l’action de Dieu dans nos vies et celle des autres.
Célébrer l’assomption de Marie c’est donc apprendre à rendre grâce pour l’œuvre de Dieu la vie de toute l’humanité. C’est regarder en avant en fixant le regard du Christ et entrer, véritablement, dans une démarche de confiance. Mais c’est, surtout, voir au-delà de ce que nous pouvons voir, c’est voir avec les yeux de la foi et oser croire en la promesse de la vie éternelle en ressuscités, croire en cette promesse qui, par la résurrection de Jésus, n’est plus seulement une promesse, mais une réalité.
Nous sommes ce peuple en marche sur terre. Pèlerins de la foi. Et nous avons cette étoile qui peut nous guider si nous nous laissons toucher et transformer : Marie. Elle qui ouvre la marche et nous fait voir ce qui nous attend et ce pourquoi nous « pélerinons ». Marchons ensemble, dans l’Espérance, pour que nous chantions, ensemble, « le Seigneur fit pour nous des merveilles. Saint est son nom ! » Amen.