5 Septembre 2021
|Is 35, 4-7a ; Ps 145 ; Jc 2, 1-5 ; Mc 7, 31-37|
Lorsque j’ai lu et médité les textes pour préparer cette première homélie pour notre nouvelle paroisse, je me suis dit que c’était pour nous une vraie chance de les entendre ce dimanche.
Il y a beaucoup de commencements en ce début d’année. Nous commençons une nouvelle année pastorale, nous sommes au cœur du commencement d’un nouveau projet pastoral et la création d’une nouvelle paroisse. Nous sommes, chacun de nous, en dehors de nos zones de confort pour commencer une nouvelle histoire enrichie par tout ce que nous avons vécu ces dernières années. Et la liturgie de ce jour nous aide à entrer dans ce nouveau commencement. Nous venons tous ici avec ce qui a fait notre histoire personnelle et ecclésiale et nous somme là pour nous tourner vers le Seigneur qui nous dit au début de cette nouvelle aventure : « soyez forts, ne craignez pas. »
Nous sommes rassurés par cette belle lecture du livre du prophète Isaïe qui vient nous rappeler que Dieu accomplit toujours ses promesses. A sa manière, selon son projet, mais il les accomplit. Et les promesses de Dieu sont de promesses de vie pour plus de vie. Il vient à notre rencontre, il se fait présent et il se donne pour que nous puissions, ensuite, nous donner nous aussi.
En ces débuts qui sont les nôtres, nous sommes tout de suite interpelés et invités à faire le pari de la rencontre. A quitter nos à priori pour entrer dans une démarche de connaissance mutuelle en mettant au cœur de la rencontre le Seigneur qui nous permet de changer notre regard. Ce regard qui est parfois aveuglé par nos propres soucis, par nos difficultés, qui nous font aller vers le Seigneur pour lui demander de nous guérir, de nous relever, de nous redonner l’espérance ; mais aussi, parfois, notre regard est aveuglé par notre égoïsme, notre incapacité à voir dans l’autre un frère, une sœur… et là nous sommes invités à nous tourner vers le Seigneur pour qu’il guérisse notre cœur, pour qu’il vienne l’ouvrir pour laisser passer ce pourquoi il nous a sauvé : laisser passer sa lumière et son amour qui nous permettent d’être de vrais témoins de sa présence dans le monde.
N’avoir aucune partialité envers les personnes c’est les accueillir comme nous avons envie de l’être. Accueillir comme ils se donnent à connaître. C’est ce qui nous rappelle saint Jacques. Le pauvre et le riche, l’autochtone ou l’étranger, celui qui partage mes idées et celui qui ne les partagent pas… chacun peut apporter quelque chose à l’autre pour l’enrichir, pour lui rendre meilleur, comme Dieu qui a apporté de la divinité dans notre humanité.
Tout ce que nous avons entendu ce matin peut être pour nous un beau programme dans cette nouvelle mission qui nous est confié. Il ne s’agit pas de mettre de côté les choses qui ont été vécues, qui ont leur importance dans notre histoire, mais il s’agit de prendre la richesse de ce que nous avons reçu pour nous mettre véritablement à la suite du Christ dont la promesse de Vie est pour plus de vie puisque c’est lui notre vie !
Nous sommes au croisement d’un chemin qui nous invite à entrer dans la confiance. A le continuer dans l’Espérance et avec les yeux fixés sur celui qui nous appelle. Comment voulons-nous démarrer cette nouvelle année ? Quel pas sommes-nous invités à faire pour aller vers l’autre ? Même si l’autre est peut-être encore un inconnu pour nous ?
Frères et sœurs, nous sommes là pour recevoir le Christ qui se donne par sa parole et dans l’Eucharistie. Et si nous le recevons c’est pour que nous puissions nous donner à notre tour. Que par notre témoignage d’unité et de fraternité nous puissions être signes de ce Dieu qui est fidèle et qui accomplit toujours ses promesses.
|Première homélie comme curé de la nouvelle paroisse érigée dans le diocèse de Grenoble-Vienne, la paroisse Saint Pierre et saint Paul.|