Homélies et autres réflexions
14 Mai 2023
En entendant la première lecture, nous pourrions nous questionner sur le fait de ne plus témoigner de ce genre d’événements que les actes des apôtres nous apportent. Les guérisons inexpliquées ne courent pas les rues. Des signes si impressionnants ne font plus partie de notre vie quotidienne. Nous pouvons alors soit nous demander si nous n’avons pas assez la foi pour revivre tout cela ou refuser d’entrer dans une démarche culpabilisante et se questionner réellement comment nous pouvons vivre cette foi qui transforme et nous demander « quel miracle avons-nous besoin de vivre » ? Et si nous nous référons à l’Evangile d’aujourd’hui, le Seigneur nous invite à ne pas nous attacher à une foi « du signe extraordinaire » mais vivre la foi qui en enracinée dans le miracle quotidien de l’amour !
Les grands signes peuvent nous attirer et même nous faire croire que si nous voyons telle ou telle chose nous pouvons prouver et éprouver l’existence de Dieu. Mais si nous regardons de prêt l’Evangile, nous sommes invités d’abord à garder les commandements que le Christ nous a laissés. Et nous savons bien que son commandement plus urgent est celui de l’amour. Aimer devient alors ce don qui guérit. Qui relève. Qui redonne l’espérance. Car par l’amour, le vraie, celui qui se donne jusqu’au bout, nous pouvons témoigner la guérison de la maladie de la solitude, de l’indifférence, du manque d’espérance. Serait-ce peut être cela les signes extraordinaire pour notre temps.
Nous sommes invités à entrer dans cette spirale de l’amour que Jésus nous fait voir dans l’Evangile. L’amour entre lui et le Père devient à la fois le fondement et la nourriture pour l’amour que nous pouvons porter en nous et entre nous. Et ce n’est qu’à travers ce don gratuit de l’amour reçu que nous pouvons rendre compte de notre espérance. Fruit de l’amour infini de Dieu pour chacun de nous.
Chers frères et sœurs, nous sommes, chacun, en chemin. Chacun va a sa vitesse, selon possibilités. Nous avançons tous vers le même but avons-nous seulement conscience du trésor qui nous est offert par le Christ, et de notre responsabilité envers le monde : rendre raison de l’espérance qui est en nous ? Mais est-ce que nous nous laissons toucher concrètement par cette Espérance, qui n’est pas une idée ni un concept, mais une personne, le Christ. Il est notre Espérance. Il est notre ami. Il est celui qui peut nous aider à entrer dans cette spirale d’amour pour vivre le miracle quotidien du bien ! Faire le bien ! Même si « le monde » nous décourage et nous pousse à faire le mal, faire le bien ! Même si nous menons de combats parfois durs, faire le bien ! Même si parfois nous n’y voyons pas le sens, faire le Bien !
Et nous laisser interpeller par cette parole de Jésus « si vous m’aimez… » l’aimons-nous, vraiment ? Si nous l’aimons nous allons alors faire de notre mieux pour garder ses commandements. Car aimer quelqu’un c’est vouloir aussi devenir meilleur pour la personne et par la personne ! Aimer le Christ c’est vouloir devenir meilleur pour Lui et par Lui ! Et si nous pouvons le faire c’est parce que nous ne sommes pas seuls, il nous a fait promesse et don de son Esprit Saint ! Sa force, le défenseur, notre compagnon de route ! Soyons des chrétiens, tout simplement ! Des amis du Christ ! Des hommes et des femmes ardents à faire e bien ! Pour vivre le miracle quotidien de l’amour qui guérit de la solitude, de l’indifférence, du manque de compassion… cet amour que le Christ nous invite à vivre puisque lui-même l’a vécu : cet amour qui aime jusqu’au bout !