11 Mai 2025
Ce dimanche l’Eglise célèbre le dimanche du bon pasteur et la journée mondiale de prière pour les vocations. Et la providence a voulu que le nouveau pape soit élu quelques jours avant. Nous pourrions y trouver assez rapidement un lien spirituel : le Seigneur n’abandonne pas son Eglise. Et là où nous parlons de Bon Pasteur, nous parlons aussi d’unité. La devise choisie par le pape Léon XIV reprend ce fondement, présente tout au long de la liturgie de ce jour: « In illo uno unum » – soit « En celui qui est un, soyons un ».
Il n’y a pas de fécondité dans l’Eglise, s’il n’y a pas d’unité. L’unité est le signe même que le peuple de Dieu avance en écoutant la voix de son pasteur, de son berger, le Christ. Lui, Un avec le Père. L’unité, loin d’être synonyme d’uniformité, est plutôt le signe que le peuple de Dieu avance ensemble. Le signe que chacun sait s’accueillir et accueillir ceux et celles qui viennent de loin. Le signe qui donne envie. Prenons un exemple : lorsque nous sommes dans un groupe quelconque, qu’est-ce qui nous donne envie de rester, de nous investir ? N’est-ce pas ce sentiment que nous avons que, même avec leur différence, chacun se sent un peu chez soi ? Autrement dit, ce sentiment d’unité qui rassemble ceux qui font partie de ce groupe-là ? Si c’est ainsi pour éveiller le désir de rester, de demeurer, combien plus cela ne doit être ainsi pour éveiller le désir de donner sa vie ? C’est par le témoignage de l’unité, qui accueille la différence de l’autre comme une richesse, que la vocation peut naître de manière plus forte. Le désir de donner sa vie pour le Christ commence aussi par le témoignage de ceux qui suivent le Christ, c’est-à-dire, nous !
Et le Bon Pasteur prend soin de ses brebis. Il les console, les fortifie, leur donne ce dont elles ont besoin pour avancer, pour accomplir leur mission. La seule chose qui leur est demandé c’est d’écouter, de connaître et de suivre leur pasteur.
« Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. »
Ecouter : savoir prendre du temps. Demeurer auprès de son berger. Nous avons la Parole que le Seigneur nous a laissé, les sacrements. Mais nous avons aussi notre propre vie, nos expériences. Savoir écouter c’est aussi savoir contempler ce que nous vivons, c’est regarder ce qui nous entoure avec un regard renouvelé.
Connaitre : de l’écoute nait la connaissance. Nous ne pouvons pas connaitre l’autre si nous ne l’écoutons pas. Nous ne pouvons pas connaître notre Bon Pasteur, le Christ, si nous ne l’écoutons pas. Connaitre le Christ c’est se laisser transformer par lui. Se laisser bousculer.
Suivre : c’est se mettre en route, devenir pèlerins de l’Espérance. Suivre le Christ ce n’est pas marcher tout seul, mais avoir conscience que nous marchons ensemble, que nous suivons ensemble. Suivre le Christ c’est se mettre en route à la fois avec l’autre, mais aussi pour l’autre ! C’est le fondement même de toute vocation : se mettre au service de l’autre, avec les autres ! Autrement, cela devient de la prise de pouvoir d’une mission qui ne nous est pas donnée, mais volée !
« En celui qui est un, soyons un », et face à tous les changements de la vie et de l’Eglise, soyons témoins de l’Espérance en acte ! Suivons notre Bon Pasteur, ensemble.