18 Mai 2025
Nous voici au terme de notre démarche jubilaire, en Equipes. Unis à l’Eglise du monde entier nous avons pris le temps de nous mettre en route, de marcher, d’écouter… mais ce déplacement que nous avons vécu à travers notre corps doit aller plus loin, il doit toucher et transformer notre cœur. Comme disait Saint Jean Paul II : « le but vers lequel tend l'itinéraire parcourut par le pèlerin est tout d'abord la tente de la rencontre avec Dieu. » Ce Dieu qui veut que nous nous déplacions, que nous nous laissions transformer. Ce Dieu qui marche avec nous !
Le pèlerinage est avant tout une expérience de rencontre : avec Dieu, avec les autres. En cela, notre vie tout entière est un pèlerinage. La vie de l’Eglise est un pèlerinage. Partir à la rencontre de Dieu, de l’autre. Lors de son pèlerinage sur la Terre, Jésus lui-même n’a cessé d’aller à la rencontre. Il nous montre que c’est dans cette ouverture à l’autre et dans notre capacité à nous laisser déplacer intérieurement que nous grandissons dans la foi, dans l’espérance et dans notre capacité à aimer. Les lectures que nous venons d’entendre nous rappellent cette dynamique fondamentale, fondée sur les trois vertus théologales qui viennent de Dieu lui-même : la Foi, l’Espérance et la Charité.
L’un des aspects essentiels du pèlerinage est qu’il nous fortifie dans la persévérance de la foi. Nous le savons bien : sur le chemin nous sommes confrontés à des obstacles qui peuvent nous décourager ou susciter le doute. Mais pèleriner c’est permettre au Seigneur de venir renouveler en nous cette foi qui nous anime, de nous encourager et nous affermir.
Nous avons la grâce de vivre cette démarche en plein temps pascal, alors que résonne encore en nous le cri silencieux de la Résurrection. Ce cri, magnifiquement illustré par cette belle parole attribuée à Marie Madeleine dans la séquence de Pâques : « le Christ, mon espérance, est ressuscité. » Oui, il est notre Espérance, c’est-à-dire, celui qui nous donne d’espérer sans avoir peur. Celui qui nous donne d’espérer dans la certitude que le mal n’est jamais vainqueur. Il est notre espérance car il fait sa demeure parmi nous. Il fait toutes choses nouvelles. Prenons un temps pour contempler notre vie, personnelle, familiale, professionnelle… quelle est la qualité de notre espérance ? Comment regardons-nous les évènements que nous vivons ? Seule l’espérance, gage de la victoire du Christ sur la mort, peut nous faire entrer dans la dynamique d’un amour qui se donne véritablement. Cet amour manifesté par le Christ envers chacun de nous.
Lorsque Jésus donne à ses disciples son dernier commandement, il leur rappelle que le signe par lequel on dira qu’ils sont ses disciples « c’est l’amour qu’ils ont les uns pour les autres. » L’amour mutuel devient le but de la vie de chacun de ceux qui se mettent à la suite du Christ. Et le signe de leur appartenance à Lui. Ce qui fait de nous Eglise ce n’est pas de penser comme les autres, d’avoir la même sensibilité que les autres… mais c’est l’amour que nous avons les uns pour les autres. Cet amour qui est don de soi, dont vous, chacun de vous, êtes le signe par le sacrement de mariage que vous avez reçu. Continuons donc notre pèlerinage non seulement pour grandir dans la Foi, mais aussi pour Aimer en vérité. Soyons signes de la présence de Dieu dans le monde par le témoignage de l’amour mutuel qui nous anime et dont le Christ, notre Espérance, est la source !