"Un ami fidèle, c’est un refuge assuré, celui qui le trouve a trouvé un trésor."

Dans mes années comme prêtre j’ai eu la chance de croiser plusieurs figures sacerdotales qui m’ont touché, encouragé, inspiré… l’une de ses figures est le père Christophe DELAIGUE. Il ma accueilli en paroisse quand j’étais encore diacre, il m’a accompagné dans mes premières années de ministère presbytéral. Il était un frère, et il est devenu un ami ! Il m’inspire par sa droiture, son humanité, son courage, sa persévérance. Sa confiance en la vie malgré les épreuves c’est une leçon que je garde personnellement pour moi pour que je puisse avancer pas à pas, jour après jour en ayant ce témoignage comme modèle.

Et aujourd’hui j’ai été surpris, agréablement surpris, par ce mot qu’il a prononcé à la fin de la messe au cours de laquelle j’ai été envoyé en mission.

Merci, Christophe ! Merci pour tout ! Merci de m’avoir permis de découvrir l’expérience de la fraternité profonde et d’être un témoin inspirant du plus noble des sentiments que l’humain peut avoir : l’amitié ! Merci !

Je vous laisse lire ce mot qui m’a tant touché :

« Manu

Manu, il y a 11 ans tu étais ordonné prêtre pour notre diocèse. Tout gringalet, car tu n’allais pas encore à la salle de sport, pas encore autant passionné de séries, du moins tu n’avais pas encore ta télé. Mais avec ce désir de te donner, et cette joie à devenir prêtre après un long chemin et quelques détours ou aller-retour par les Béatitudes la France la Belgique le Brésil de nouveau et enfin chez nous…

Ceux qui étaient là ce jour de ton ordination se rappellent ce moment d’émotion quand ta maman a apporté les ornements que tu allais ensuite revêtir. Elle donnait son fils unique, à l’autre bout du monde… et ça n’est pas rien…

J’ai eu la joie d’être ton premier curé pour tes premiers pas de prêtre, et d’ailleurs ton seul curé puisqu’assez vite tu as dû prendre le relais de cette paroisse de Bourgoin et alentours qui t’aura formé, accompagné, et qui t’aura permis de prendre ton envol. D’abord pour ici à StPierre-StPaul, puis pour cette nouveau chapitre à écrire, au Brésil, d’ici quelques semaines déjà.

Là-bas ils vont découvrir quelqu’un au cœur large et aimant mais, avouons-le aussi, quelqu’un qui sait ce qu’il veut. Et un curé c’est un curé, ce qui n’empêche certes pas d’écouter, de consulter, mais quand même de trancher. Par contre jamais de haut ou idéologiquement, si ce n’est au prisme de cette conviction forte qui t’habite et qui marque ta façon d’être pasteur : il faut que ce soit incarné dans le réel de ce que vivent les gens et surtout dans l’écoute et l’acceptation de nos fragilités. Je crois même pouvoir dire que si on faisait une recherche approfondie sur ton blog des mots les plus récurrents de tes homélies, à mon avis c’est ce mot fragilités qui arrive en tête.

Bon… tout ça pour te souhaiter, Manu, une bonne route, pour la mission, mais aussi pour retrouver les tiens. On espère te revoir, même si on ne sait quand et ni à quelles occasions, mais bon, tu restes prêtre de notre diocèse, donc un frère, et ça compte.

Bonne route à toi l’ami ! »