Homélie du 27e Dimanche du Temps Ordinaire • Année C | 2025

« Seigneur, augmente en nous la foi ! »
(Lc 17, 5)

La Parole qui éclaire notre exil

La liturgie de ce jour s’ouvre avec la première lecture :
le peuple de Dieu est en exil, humilié, soumis au joug des Babyloniens.
Dans cette épreuve, la voix du prophète fait entendre la souffrance du peuple… et la réponse de Dieu s’élève : le Salut viendra !

Ce cri du prophète rejoint le cri de notre propre cœur,
lorsque nous voyons les injustices, les souffrances,
les maux qui blessent notre vie et le monde où nous vivons.

Souvent, nous nous sentons nous aussi exilés :
loin de l’amour pour lequel nous avons été créés.
Nous perdons courage, et parfois même la foi chancelle.
Mais Dieu entend toujours, d’une manière ou d’une autre,
le cri de notre cœur.

Raviver la flamme du don reçu

Dieu nous appelle à raviver la flamme du don qu’Il nous a fait.
Et quel est ce don ? C’est l’Esprit Saint.

« L’Esprit que Dieu nous a donné est Esprit de force, d’amour et de sagesse. »
(2 Tm 1, 7)

  • Force, pour affermir notre foi au cœur des tempêtes.

  • Amour, pour regarder le monde avec miséricorde, non avec jugement.

  • Sagesse, pour chercher la juste mesure des choses,
    sans précipitation ni division.

Ces dons sont essentiels pour traverser les épreuves de la vie.
Mais sur ce chemin, nous découvrons aussi notre faiblesse.
Comme les apôtres, nous crions :
« Seigneur, augmente en nous la foi ! »

La foi : non pas quantité, mais relation

Pourquoi demandons-nous la foi ?
Pour faire davantage ? Pour supporter davantage ?
Ou pour moins souffrir ?

Jésus nous répond :

« Si vous aviez de la foi gros comme une graine de moutarde… »
(Lc 17, 6)

Il nous révèle que la foi n’est pas une question de quantité.
Elle ne se mesure pas à sa taille,
mais à la qualité de notre relation avec Lui.

Le danger, c’est de rêver d’une foi idéale,
faite à notre mesure, et non à celle de Dieu.
Mais Jésus nous ramène à la vérité :

« Quand vous aurez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles. »
(Lc 17, 10)

L’humilité du cœur

Ces paroles ne sont pas un mépris,
mais un appel à une humilité radicale :

  • Tout ce que nous sommes et faisons vient de Dieu.

  • Rien de ce que nous accomplissons n’oblige Dieu à nous récompenser.

  • Nous servons par amour, non par intérêt ni par mérite.

Ce que Dieu désire : le cœur

Nous ne pouvons vivre cela qu’en accueillant
le don de l’Esprit Saint —
Esprit d’amour, de force et de sagesse.

Alors nous comprenons :
ce que nous faisons, d’autres peuvent le faire ;
mais ce que nous sommes, personne ne peut l’être à notre place.

C’est notre être, notre don intérieur,
notre amour silencieux et fidèle
que le Seigneur désire avant tout.

Plus que nos actions, Il veut notre cœur.


(Homélie traduite du portugais par IA.)

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