1 Mai 2021
|Ac 9, 26-31 ; Ps 21 ; 1Jn 3, 18-24 ; Jn 15, 1-8|
Toutes les lectures que nous avons entendues nous parlent d’une même réalité : la relation.
La première lecture met en évidence la relation naissante entre Paul et les disciples. La deuxième lecture nous rappelle le commandement suprême du Seigneur, celui de l’amour. Et dans l’évangile Jésus nous invite à cette relation intime et privilégiée avec lui, cette relation qui fait grandir dans la mesure où nous prenons du temps, où nous demeurons avec lui et en lui. La question de la relation est au cœur de notre quotidien. Nous sommes en relation constante les uns avec les autres. Et le Christ vient nous interroger aujourd’hui sur la qualité de nos relations. D’abord notre propre relation avec lui, qui sera alors le paramètre de nos relations les uns avec les autres.
Cet extrait de l’évangile de Jean, que nous avons entendu, fait partie du long discours d’adieu de Jésus avant sa passion. Et cet extrait précisément, est déjà un avant-goût de la relation postpascale que les disciples sont appelés à vivre avec le Christ. Rester en lui et avec lui, même si sa présence sera différente.
Lorsque Jésus explique qu’il est la vraie vigne, et nous les sarments, et les sarments qui ne portent pas de fruit sont enlevés par le Père, il nous rappelle par là que nous pouvons être avec lui, Jésus, sans nous laisser toucher, sans nous laisser transformer profondément par lui et par sa parole. Ou pour dire autrement, nous pouvons rester dans une relation mais sans favoriser la réciprocité.
La nouveauté apportée par Jésus dans notre relation avec Dieu, est justement celle de la réciprocité. Le Christ se donne pour chacun de nous, et, même s’il se donne à tous, il nous appelle à vivre une relation personnelle et réciproque avec lui. Et c’est cet amour vécu avec lui qui sera le fondement même de ce nouveau commandement qu’il nous laissé : l’amour fraternel. L’amour réciproque des disciples du Christ a pour fondement l’amour du Christ lui-même. Et c’est parce que c’est le Christ le fondement que nous allons être capables d’aimer véritablement les uns les autres. Savoir donner mais aussi recevoir. Savoir dire et se dire, mais aussi se taire. Se laisser transformer par celui qui est là !
Tout cela semble bien beau et en même temps bien loin. Peut être inatteignable pour certains. C’est pour cela que le Seigneur nous « a donné part à son Esprit ». C’est lui qui nous aide à vivre nos relations de manière ajustées et vraies. C’est lui qui nous aide à aller vers l’essentiel. Nous avons beaucoup parlé ces derniers temps que la pandémie aiderait l’humanité à aller à l’essentiel. Nous, les chrétiens, nous avons depuis toujours ce signe qui nous rappelle que l’essentiel dans notre vie est d’aimer, d’aimer d’un amour vrai et juste, qui relève et transforme. Ce signe, est le signe de la croix que nous avons tracé sur nous tout à l’heure. Ce signe qui nous rappelle que nous sommes appelés à rester « branchés » sur la vraie vigne qu’est le Christ, à demeurer en Lui et à porter du fruit !