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Homélies et autres réflexions

Le blog du père Emmanuel

Homélie du 33ème dimanche du Temps Ordinaire | Année C | 2022

|Ml 3, 19-20a ; Ps 97 ; 2Th 3, 7-12 ; Lc 21, 5-19|

Nous continuons notre marche vers la fin de l’année liturgique. Et nous sommes plongés, encore une fois, à travers la liturgie de la Parole, dans la dimension eschatologique de notre foi, c’est-à-dire, dans la dimension des fins dernières.

Il y a plusieurs manières différentes d’aborder ces lectures. Et cette réalité du retour du Christ. Nous pouvons essayer de trouver des coïncidences entre notre histoire actuelle et ce que dit Jésus ; nous pouvons nous laisser envahir par une certaine crainte, voire, une certaine peur ; nous pouvons aussi vouloir nous lever comme les gardiens de la bonne conduite et de la vérité envers ceux qui nous entourent… au risque d’être comme les pharisiens qui étaient comme des sépulcres blanchis… ou, nous pouvons recevoir ces textes comme un encouragement et une invitation à vivre dans l’espérance et à faire confiance.

A plusieurs endroits, en effet, Jésus exhorte ses disciples à ne pas avoir peur. Au début de l’évangile il leur montre que le Temple, si important soit-il, verra sa fin un jour. Et cela marquera la fin d’un monde. En revanche, il assure ses disciples de sa présence, lui, le nouveau Temple. Au même temps qu’il invite ses disciples à la prudence, il les rassure en affirmant que rien ne sera perdu, s’ils entrent dans le chemin de confiance et d’espérance.

Face à tous ce que nous voyons dans le monde et dans l’Eglise, tous ces drames, ces contre-témoignages ; toutes les fatalités ou manques de fraternités entre les hommes et les femmes, face à tout cela nous pouvons nous laisser décourager, baisser les bras et nous dire « à quoi bon » ? Cependant, le Seigneur est là, il a promis qu’il serait là ! Et si nous prenions la décision de justement faire le contraire de tout cela ? Au lieu de nous laisser aller et, en quelque sorte, rester « affairés sans rien faire », rendre témoignage ! Mais pas pour entrer dans un rapport de forces et crier sur les toits que le monde va mal pour ceci ou pour cela, mais rendre témoignage par notre vie concrète. Si nous sommes sincères envers nous-mêmes, nous sommes alors conscients que nous sommes fragiles et que nous n’arrivons pas toujours à faire le bien que l’on voudrait. Mais cela ne nous empêche pas de nous mettre au service, de nous unir par la charité fraternelle et de faire de notre vie un don généreux de nous-mêmes. Nous sommes souvent dans la plainte que le monde ou l’Eglise ne sont pas ceci ou cela. Nous avons peut-être raison de râler… mais qu’est-ce que nous faisons, concrètement, pour que le monde et l’Eglise devienne le lieu de la fraternité, du partage, de la solidarité, le lieu de l’amour ? A cela nous sommes invitées à persévérer et à rendre témoignage. Et grâce à cela nous pouvons entrer dans l’Espérance et garder confiance. De quelle manière sommes-nous vraiment des disciples-missionnaires de celui qui nous apprend que la seule et vraie solution est celle de l’amour ? Mais d’un amour concret et réaliste. D’un amour qui n’ajoute pas du poids sur les épaules des autres mais qui leur permet de trouver la vraie liberté ?

Chers frères et sœurs, « nous pouvons être tentés de baisser les bras et de désespérer devant les difficultés du moment » mais si nous sommes conscients que le Seigneur est présent parmi nous et avec nous, nous pourrons alors avancer ensemble et être des témoins de l’Espérance. « Dans cette eucharistie, demandons au Seigneur la grâce d’espérer et de persévérer dans la foi. » Demandons surtout la grâce d’être des disciples-missionnaires de sa présence qui donne sens à notre vie ! Car nous voyons, certainement, la fin d’un monde ! Mais pas la fin du monde ! Et notre responsabilité est d’être signes concrets de l’Amour !

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