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Homélies et autres réflexions

Le blog du père Emmanuel

3ème dimanche de l’Avent | Année B | 2023/24

Is. 63, 16b-17.19b ; 64, 2b-7; Ps 79; 1Cor 1, 3-9; Mc 13, 33-37

Si nous nous arrêtons un instant et demandons au plus profond de nous-mêmes quelle est notre plus grande joie, aujourd’hui, quelle serait notre réponse ? La joie est quelque chose qui vient donner à notre vie une légèreté et une vivacité. Et elle se manifeste à travers plusieurs choses : une belle rencontre, la naissance d’un enfant, la réussite d’un examen, un beau voyage, une belle messe, un beau temps de partage… et de la même manière qu’elle se manifeste à travers ces choses-là, parfois inattendues, elle s’en va aussi de manière inattendue… pour autant nous avons entendu dans la deuxième lecture « soyez toujours dans la joie. » Si l’apôtre nous fait cette invitation c’est parce qu’il est possible de rester toujours dans la joie. Et que celle-ci n’est pas si éphémère que ça.

Mais comment vivre dans cette joie ? Nous avons la réponse au fond de nous-mêmes : en laissant notre cœur être habité par la présence de Dieu. C’est une réponse rapide, vous pourriez me dire, surtout si en ce moment votre foi est plutôt vacillante. Mais c’est la seule réponse. Dieu seul peut nous donner de vivre la vraie et la plus authentique des joies : celle de sa présence. Et pourquoi ? Parce que, comme nous l’avons entendu dans la première lecture « l’esprit du Seigneur est » sur chacun de nous. Cet esprit qui nous donne la force de vivre et d’avancer. Cet esprit qui nous aide à entrer dans une démarche de confiance. Cet esprit qui nous permet de nous regarder avec courage, bienveillance et espérance, nous-mêmes et les autres.

Être dans la joie, dans une perspective chrétienne, c’est-à-dire, où le Christ est présent, ce n’est pas ne plus souffrir ni avoir plus de problème. Mais c’est donner à Dieu cette place que lui seul peut combler dans notre cœur. Lorsque nous entendons la prière de Marie que nous appelons le magnificat, nous pouvons sous-entendre toute la difficulté par laquelle son peuple est passé. Lorsque nous contemplons l’histoire de Jésus et de sa famille terrestre, nous pouvons être témoins de toutes les difficultés qu’ils ont traversés. Lorsque nous regardons notre propre histoire, nous sommes confrontés à tous ces instants, tous ces moments où nous avons eu l’impression que la joie n’était pas pour nous ! Et c’est là, à cet instant précis, que tout peut basculer si nous osons donner notre vie au Christ, véritablement. Cela ne veut pas dire que nous n’allons plus avoir des moments difficiles, peut être même tristes, mais se savoir accompagnés et aimés par Jésus, lui, la vraie Lumière, se savoir son ami, nous permet de ne pas céder à la tristesse ni au découragement.

Frères et sœurs, nous sommes appelés sans cesse à être les témoins de la présence de Jésus dans le monde, et cette présence doit commencer par notre propre vie ! Le Christ n’attend pas que nous soyons parfaits, pour l’aimer. Il veut que nous soyons ses amis! Et lorsque nous faisons l’expérience de cette rencontre nous goûtons à la véritable joie ! La joie fondée sur le Christ qui ne passe pas et qui est présent. La joie évangélique qui nous met en route vers la rencontre de l’autre, de soi, de Dieu et vers le don de nous-mêmes. La joie d’être les témoins de la Lumière qui éclaire notre chemin, notre vie, notre cœur !

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