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LE BLOG DU PERE EMMANUEL

homélies dominicales et d'autres réflexions

Homélie du 24ème dimanche du Temps Ordinaire | Année B | 2024

Quelle est donc cette confiance qui agit et nous fait tenir même dans la souffrance ? Le personnage du serviteur souffrant, dans la première lecture, qui fait écho à cette exposée de Jésus sur son identité, dans l’évangile, nous mettent face à une attitude dont la confiance devient l’élément par lequel, si bien l’un que l’autre, sont prêts à affronter leur destin.

Et cette confiance est la confiance de la FOI. La foi encrée sur une fidélité qui va au-delà de nos propres paradigmes : la fidélité de Dieu. Avec ce qui est dit par le Serviteur chez Isaïe et par Jésus, dans l’Evangile, nous pourrions nous demande si Dieu aime la souffrance. J’espère que nous sommes tous d’accord sur le fait que Dieu n’aime pas la souffrance. Nous n’avons pas un Dieu sadique. Mais devant la réalité du mal, Dieu se place comme l’ami fidèle qui nous aide à traverser nos adversités. Où se trouve alors le lieu où cette confiance trouve sa force ? Dans la relation intime et profonde avec le Seigneur. Car ce n’est qu’au cœur même de cette relation que nous pouvons trouver ce qui va nous donner force, courage et confiance pour continuer d’avancer.

Notre vie ne sera jamais (ou presque jamais) ce que nous souhaitons qu’elle soit. Mais notre relation avec Jésus nous permettra de trouver, dans chaque évènement, un sens qui nous aidera à avancer. C’est bien cela que Jésus à permis aux disciples d’expérimenter : en cultivant cette relation avec lui, il préparait leur cœur à traverser l’épreuve douloureuse de la mort.

« Chemin faisant », Jésus interroge les disciples : « et vous, que dites-vous, pour vous, qui suis-je ? » La réponse à cette question a de l’importance pour les disciples eux-mêmes, sur la clarté de comment ils voient leur ami. « Tu es le Christ », dira Pierre. Bingo ! Il a cerné qui était Jésus. Grâce à la réponse de Pierre, Jésus va leur livrer un secret. Il leur dira la vérité : il devra souffrir, traverser l’épreuve du mal… mais au troisième jour, il ressuscitera. De tout ce que Jésus a pu dire, Pierre n’a retenu que ce qui concernait la souffrance. Non, comment le Messie peut-il souffrir ? Impossible ! Et si Jésus reprend vivement Pierre, c’est pour lui rappeler que Dieu ne se réduit pas à ce que nous voulons qu’il soit ! Au contraire, il va au-delà même de nos attentes. Et nous entrons dans l’essence même de ce que veut dire suivre le Christ : entrer sur un chemin de confiance par lequel le don généreux de soi-même, en toutes choses, devient le signe de l’appartenance à une relation qui change profondément notre existence, car c’est une relation qui nous invite sans cesse à une conversion du cœur.

Sur ce chemin de confiance, nous sommes témoins de la fidélité de Dieu, d’un Dieu qui se présente à nous non comme un super-héros, mais comme une personne qui, comme nous, a affronté la vie telle qu’elle est, avec son lot de joies et de peines, mais surtout, un Dieu qui nous donne d’avancer car au bout, nous savons, il y a la résurrection. Alors, qui est-il, Jésus, pour chacun de nous ? Comment cet appel à le suivre s’incarne concrètement dans notre vie ?

 

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