15 Avril 2020
Le regard de ceux qui m’accusent, m’enfoncent dans mon erreur. Fait trembler mes entrailles… Femme rejetée que je suis !
Ceux qui m’accusent ont décidé de ma condamnation. L’instant de mon erreur est gravé comme sur un roc. Je suis réduite à ma seule erreur, mon unique !
Et j’étais là, au milieu de tous ! Par terre, sans espérance, sans force. Accablée par mon péché ! Terrassée par les accusations ! Humiliée par les accusateurs !
Ceux qui m’accusaient avaient décidé de ma condamnation.
C’est alors qu’il s’est relevé !
Je n’entendais plus rien ! Je n’attendais rien de plus que le verdict !
Et d’un coup, un bruit sourd a retenti dans mes oreilles… et un autre… et d’autres… et je voyais partir ceux qui m’accusaient ! Du plus âgé au plus jeune. Et il n’est resté que Lui, l’homme de la Parole, et moi, femme silencieuse.
Le cœur soulagé, j’entendis ces paroles de ta bouche : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? (…) Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »
Je me souviens encore lorsque ton regard a croisé le mien : Moi, la femme accusée. Toi, l’homme qui dessinait sur le sol ! A quoi pensais-tu ? Que voyais-tu ? Qui voyais-tu ? Qu’as-tu effacé tout de suite après l’avoir écrit ?
Je me souviens encore lorsque ton regard a croisé le mien : Moi, la femme désespérée. Toi, l’homme de l’Espérance. Ce regard aimant, sans le poids du jugement, m’as fait comprendre Qu’à un certain moment j’avais pris le mauvais chemin, j’avais fait les mauvais choix !
Je me souviens encore lorsque ton regard a croisé le mien : Moi, la femme rejetée. Toi, l’homme à genoux !
Tu as regardé au-delà de ce que moi-même je pouvais voir. Tu as vu en moi ce que personne n’avait jamais soupçonné. Tes paroles sont restées gravées dans mon cœur.
e me suis levée, je suis partit ! Renouvelée.
Depuis, mon regard n’a plus jamais quitté le tien.
Moi, la femme relevée. Toi, l’homme debout !